Fred , victime d ’ un "bike jacking" à Toulouse le 28 septembre est décédé des suites de ses blessures. Cette affaire suscite à juste titre beaucoup d’émoi dans le monde motard. Beaucoup d’inquiétude aussi : alors qu’on nous promet, par la mise en place de fichiers de renseignements, par l’installation de caméras à tous les coins de rue, de résoudre les problèmes d’insécurité en général, force est de constater que comme en des temps anciens mais non révolus, le citoyen qui circule se trouve devenir une proie de choix pour les bandits de grand chemin. Alors, quid de tous ces systèmes dit « de sécurité » ?
Les agressions, comme l’insécurité routière frappent plus souvent et plus fort chez les plus faibles. Dépourvu de carrosserie, le motard est plus touché lors d’un accident ; comme on le voit là, il est également plus démuni face au vol et à l’agression.
La FFMC tient ici à exprimer sa révolte et le dégoût que lui inspirent ces actes odieux, mais surtout la compassion et la solidarité qu’elle ressent pour les amis de Fred et sa famille. Qu’il s’agisse d’insécurité routière ou d’insécurité tout court, jamais la passion de la moto ne devrait priver une famille de l’un des siens.
Mais la FFMC ne sombrera pas dans la dérive sécuritaire qui s’est depuis longtemps emparée de notre pays, et qui menace certains motards, légitimement révoltés par le drame de Fred et aujourd’hui tentés de s’armer pour répliquer dans l’hypothèse d’une agression similaire. Comme toutes les formes de vol dont sont victimes les particuliers, le bike jacking n’est jamais que l’expression d’une société en crise : même s’il est aujourd’hui de bon ton, lors de chaque fait divers, de réclamer toujours plus de répression, la solution ne viendra ni d’une course à l’armement, ni d’une surenchère policière.
Répondre à la violence par la violence n’est jamais une bonne solution.
Mais la FFMC souhaite rendre hommage à Fred et à tous les anonymes, victimes de ce genre d’agression, et invite les motards qui circuleront samedi 18 octobre à porter un brassard blanc en signe de solidarité. Elle souhaite également inciter tous les utilisateurs de deux roues motorisés à une extrême prudence : aucun bien ne vaut une vie.
Enfin, la FFMC rappelle quelques conseils et la procédure à suivre dans le cas d’une telle agression, en particulier en ce qui concerne les déclarations à fournir aux assureurs.